Depuis le 1er janvier 2020, l’équipe Perception du centre Inria Grenoble Rhône Alpes coordonne le projet européen SPRING (Appel à projet H2020-ICT) d’une durée de 48 mois. Ce projet implique 8 partenaires : Inria, l’Université Heriot-Watt (Grande Bretagne), l’Université Technique de Prague (République Tchèque), l’Université de Trento (Italie), l’Université Bar-Ilan (Israël); les partenaires industriels PAL Robotics (Espagne) et ERM Automatismes (France) ainsi que l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (France).
Présentation de ce projet et ses enjeux avec Xavier Alameda-Pineda, chercheur de l’équipe Perception.
SPRING ? En anglais : Socially Pertinent Robots for Gerontological Healthcare. Concrètement, il s’agit de développer un robot social qui puisse servir par exemple dans un hôpital gérontologique, ce qui s’avérera précieux pour la population vieillissante en Europe. « Ce robot aura deux particularités : il devrait être capable de participer activement à une discussion impliquant un groupe de personnes, tout en prenant en compte l’environnement dans lequel il se trouve, détaille Xavier. Par exemple, si un patient lui demande où s’asseoir, il devra regarder autour de lui, identifier et localiser une chaise vide et y accompagner le patient. » Pour l’instant, les robots manquent de compréhension audio-visuelle de leur environnement mais également de méthodes de décision automatique leur permettant d’agir pour aller chercher les informations nécessaires pour mieux répondre à une demande.
Un robot social à l’épreuve de la réalité
Le projet est donc nettement ambitieux et innovant. Il rassemble huit partenaires d’excellence reconnus, dont Inria en tant que coordinateur. Autant de qualités qui lui ont valu d’être sélectionné par la Commission européenne dans le cadre du programme Horizon 2020, avec un budget de 8,3 millions d’euros pour quatre ans. « L’objectif est de pouvoir tester le robot ainsi que les systèmes de gestion sécurisée des données qu’il récolte via ses caméras et ses microphones. Mais nous souhaitons aussi évaluer son acceptabilité par les patients et les soignants, précise Xavier. Voire si possible, faire en sorte que le robot lui-même soit capable de se rendre compte s’il est utile ou si son interlocuteur ne désire pas lui parler ! » SPRING devrait ainsi lever divers verrous scientifiques et technologiques en robotique sociale.
Source: Inria